Lundi 25 juillet 2011 à 22:39
Toute ressemblance avec des personnages ou événements réels est fortuite. (ou pas)
Cependant, ce blog met en scène certaines pratiques de management qui ont encore lieu aujourd'hui dans un grand nombre de grandes surfaces et supermarché de luxe. Il se peut donc que les scènes décrites semblent tout à fait réelles.
Les personnages, le passage Lafourette, et la ville de Ipras sont imaginaires.
Mais presque tout le reste est vrai.
Lundi 25 juillet 2011 à 22:53
Je me souviens encore de ce jour où j'ai eu mon premier entretien pour travailler au passage Lafourette.
J'étais très excitée. Comme une enfant.
Pourtant j'aurais dû savoir ce qui m'attendait. Après un an et demi chez Mcbeurk, je n'aurais pas dû être si naïve.
Mais malgré cela je l'étais : parce que j'allais passer dans un autre monde. Un monde de luxe ; fini le fast-food voilà le supermarché de luxe.
Une promotion sociale en quelque sorte.
Mon rêve a tenu quelque temps.
Une équipe des plus sympathiques, un stress quasiment réduit à 0, des clients (presque tous) polis.
Et puis un nouveau chef. Un sous-directeur qui prend racine dans le stand.
C'est alors que les problèmes commencent.
Je m'appelle Emilie, j'ai 20 ans, je travaille au Passage Lafourette, et j'ai des choses à vous raconter.
Dimanche 31 juillet 2011 à 18:14
Avant toute chose, ne vous méprenez pas, j'adore mon boulot.
Après fast-fodd, ménage et compagnie, je ne pouvais qu'apprécier celui là. Et comme job étudiant, sans qualifications, on trouve difficilement mieux.
Cette petite parenthèse terminée, je peux commencer mon histoire.
J'ai appris l'arrivée d'un nouveau chef la veille de mon départ à la campagne pour quelques jours. Je dois admettre que je savais cette échéance inéluctable (il nous fallait bien quelqu'un pour occuper cette responsabilité!) mais cela ne m'a pas empêché d'appréhender énormément cette nouvelle arrivée.
Notre équipe fonctionnait bien, et ayant vécu quelques mauvaises expériences de changement de direction, j'étais très méfiante.
J'ai passé la semaine à imaginer ce qui allait bien pouvoir se passer. Alors que j'aurais surtout dû passer la semaine à me reposer et à me relaxer après trois semaines de partiels.
Le jour J arrive.
Je me réveille tôt et ce après une très mauvaise nuit de sommeil. Je veux faire en sorte d'être le plus présentable possible. Les trente premières secondes d'une rencontre sont fatidiques. Loupez donc votre entrée en scène et il vous faudra des mois pour rattraper le coup !
J'arrive donc ce matin là, fatiguée, mais tirée à quatre épingles (enfin j'ai surtout fait ce que je pouvais avec mon uniforme).
Je vois une tête inconnue qui discute avec Tom, mon collègue du libre-service. Grand, Brun, énergique et toujours prêt à la blague, Tom est ce matin là plus que sérieux. C'est lui qui me présente au nouveau "chef". (Je me présente, mais lui non). Ce qui me frappe instantanément c'est sa taille. Tom est peut être grand (en tout cas par rapport à moi), lui est immense, impressionnant donc, surtout avec son crâne rasé. Mais il dégage quelque chose de sympathique, un air enfantin, un tête ronde. "Bon c'est déjà ça" me dis-je.
Je me mets au travail tout de suite après. Sans oublier bien sûr de dire bonjour à ma petite (vraiment petite!) collègue. Adeline, notre maman à tous, petite, avec de grands yeux bleus, elle me fait penser à une de mes tantes que j'adore.
Enfin donc, je me mets au travail.
Je n'ai que peu de souvenirs détaillés de cette première journée. C'est un peu plus tard que vont commencer les problèmes.
Au sortir de cette journée tout ce que je peux dire c'est que j'ai trouvé Alexandre ( "Aaah c'est donc comme cela qu'il s'appelle! " ) plutôt sympathique.
A première vue, il n'est pas là pour imposer une tyrannie. Il a des idées plein la tête et à l'air très excité de tout ce qu'il va pouvoir réaliser ici. Il a aussi quelques exigences nouvelles. Mais ça, ça me semble normal.
Je finis la journée rassurée. "Tout va bien se passer" me dis-je
Mais comme on dit chez moi "Attention à l'arbre qui cache la forêt!"
Je ne savais pas encore tout, car c'était sans compter la direction et sa volonté de fourrer son grand nez partout.